Notre histoire

Depuis plus de 40 ans, Bioprojet conçoit des traitements innovants issus de la recherche scientifique. Fondé pour créer un lien entre science fondamentale et pratique médicale, le laboratoire collabore avec l’Inserm et plusieurs laboratoires universitaires de chimie thérapeutique. Cette dynamique se poursuit aujourd’hui, avec un objectif inchangé : améliorer la vie des patients.

#BIOTECH

RAPPROCHER LES UNIVERS ACADÉMIQUES ET UNIVERSITAIRES

Bioprojet, une société de recherche, est fondée en 1982 sous l’impulsion de Jeanne-Marie Lecomte et Jean-Charles Schwartz, docteurs en pharmacie et en sciences. Issus d’horizons différents, Jeanne-Marie Lecomte, avec son expérience dans l’industrie pharmaceutique, et Jean-Charles Schwartz, issu du milieu académique, décident de rapprocher la recherche académique du développement pharmaceutique industriel, une démarche très peu répandue à l’époque.

Avec Bioprojet, ils poursuivent un objectif clair : s’appuyer sur des travaux originaux en recherche fondamentale pour concevoir et développer des médicaments qui seraient les premiers de nouvelles classes thérapeutiques.

DES PREMIERS SUCCÈS MONDIAUX

Le premier projet commun de Bioprojet et de l’Inserm a porté sur les neurotransmetteurs, notamment les opioïdes endogènes, et a mené à la découverte d’une enzyme responsable de leur inactivation. Cette avancée scientifique a conduit en 1993 au lancement de Tiorfan®/Hidrasec®, le premier médicament anti-sécrétoire intestinal conçu pour traiter les diarrhées.

Avec un mécanisme d’action ciblé sur la régulation de l’eau et des électrolytes dans le tube digestif, ce médicament a connu un succès mondial, renforcé par le lancement de sa version pédiatrique en 2000 et, plus récemment, de la suspension buvable en 2020. Aujourd’hui, le racécadotril, son nom scientifique, est distribué dans 70 pays en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ayant déjà bénéficié à plusieurs centaines de millions de patients.

En parallèle, une découverte majeure, celle d’un nouveau récepteur de l’histamine, a permis de concevoir le pitolisant, une autre avancée significative dans le domaine des neurosciences.

Commercialisé sous le nom de Wakix®, le médicament est indiqué chez l’adulte et chez l’enfant de plus de 6 ans dans le traitement de la narcolepsie avec ou sans cataplexie.

Wakix® est enregistré dans les 28 pays de l’Union Européenne, ainsi qu’aux États-Unis, où il a obtenu l’approbation de la prestigieuse FDA (Food and Drug Administration), marquant une étape clé dans sa reconnaissance internationale. En outre, Wakix® est également disponible au Canada, en Chine, au Royaume-Uni, en Suisse, en Israël, à Taiwan et à Hong-Kong témoignant de son importance croissante dans le traitement de la narcolepsie à l’échelle mondiale.

UN DÉVELOPPEMENT CONTINU DU GROUPE

En 2001, Bioprojet acquiert le centre de recherche de GSK à Saint-Grégoire près de Rennes, y regroupe ses chercheurs et les chercheurs locaux et le réorganise.

L’objectif : concevoir des médicaments innovants et en réaliser l’évaluation préclinique. Chaque année, un millier de molécules y sont conçues et évaluées.

Le groupe poursuit par ailleurs son développement en acquérant des licences de commercialisation de médicaments entrant dans ses champs d’expertise :

2006
licence
REMODULIN®
2012
licence
CLASTOBAN®
2013
licence
ANAPEN®

En 2013, Bioprojet acquiert la société britannique Lincoln, détentrice des droits mondiaux d’Anapen®.

Enfin, depuis le début des années 2000, le groupe organise son implantation internationale en créant des filiales principalement dans les plus grands pays européens.

En effet, Bioprojet dispose d’une présence commerciale dans 17 pays, ce qui reflète son ambition et son engagement à fournir des solutions médicales innovantes à l’échelle internationale : France, Allemagne, Autriche, UK, Irlande, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Suisse, Italie, Espagne, Portugal, Suède, Danemark, Norvège, Finlande, Tunisie.

Le groupe entend renforcer son modèle de stratégie de recherche ciblée et accroître sa présence internationale, directement ou par le biais de partenariats.

Aux Etats-Unis, Bioprojet est partenaire de la société Harmony Biosciences qui commercialise Wakix® et développe plusieurs programmes de recherche.

interview des fondateurs

Dr Jeanne-Marie LECOMTE 

Présidente & Co-Fondatrice de Bioprojet 

Bioprojet est une entreprise pharmaceutique, originale et atypique, que nous avons créée le Pr Schwartz et moi-même en 1982, car nous partagions la même philosophie et la même conception de la recherche pharmaceutique.

Elle est atypique, car elle a été créée à partir de la recherche fondamentale, ce qui était assez anormal à l’époque.

Cependant, il y a plus d’un siècle, Pasteur partageait cette idée puisqu’il disait qu’« il n’y a pas deux sortes de science : il y a la science fondamentale et les applications de la recherche, qui sont liées entre elles comme l’arbre aux fruits qu’il a portés ».

Ceci est d’autant plus vrai pour la recherche d’un nouveau médicament qui doit s’effectuer le plus en amont possible, à un niveau où s’élucident les mécanismes physiologiques et physiopathologiques, et qui doit être pluridisciplinaire.

Ainsi, en partant de cibles biologiques nouvelles dont nous soupçonnions qu’elles jouaient un rôle en pathologie, nous avons cherché rationnellement dès les années 1980 de nouvelles classes thérapeutiques qui pouvaient être utiles en santé publique.

Après dix ans de recherche et de développement, nous avons mis au point une première molécule, qui était entièrement originale, dans un domaine où il n’y avait pas eu de nouveauté depuis fort longtemps : nous avons trouvé un anti sécrétoire intestinal pur qui inhibait les hypersécrétions dans la diarrhée.

A partir de ce premier produit, Tiorfan®, nous avons créé en 1992 une seconde entreprise, le laboratoire Bioprojet Pharma.

En effet, en deux ans, Tiorfan® est devenu leader dans son indication, car il apportait réellement quelque chose. Aujourd’hui, il est développé, enregistré et commercialisé dans plus de 70 pays.

Ce succès nous a permis de poursuivre notre stratégie de recherche et développement et, par bonheur, d’acquérir le laboratoire de recherche Bioprojet Biotech en 2001.

Désormais, Bioprojet a franchi une nouvelle étape, celle de l’internationalisation.

Nous demeurons ambitieux tout en restant fidèles à notre vocation : la recherche et l’innovation. Nous espérons ainsi poursuivre notre mission au service des patients.

Pr Jean-Charles SCHWARTZ 

Co-Fondateur de Bioprojet 

La logique de toute cette organisation est de travailler sur une cible bien déterminée. Pour cela, il faut d’abord fabriquer la cible. C’est l’unité de Biologie moléculaire qui s’occupe de fabriquer des récepteurs recombinants, des enzymes recombinants avec les techniques actuelles de la génétique moléculaire, permettant de tester dans un tube à essai l’interaction de molécules avec leur cible.

La seconde unité est une équipe de chimie dédiée à la fabrication de candidats capables de s’adapter à la cible décrite précédemment. Pour y parvenir, la cible est d’abord étudiée par modélisation moléculaire. Même sans cristallisation de la cible, il est désormais possible, grâce à l’analogie avec des cibles similaires, de construire un modèle théorique tridimensionnel de la protéine (la cible) et de tester in silico l’interaction entre la molécule et la cible. Ces tests orientent ensuite la synthèse chimique. Les chimistes procèdent alors, à l’aide de méthodes traditionnelles, à la synthèse des molécules susceptibles d’agir.

Il faudra alors tester des molécules bien sélectionnées. Ceci est réalisé par l’équipe de Pharmacologie qui teste, sur des animaux ou des tissus animaux, l’effet des nouvelles molécules découvertes permettant ainsi de prévoir des indications thérapeutiques potentielles.

Enfin, la dernière équipe, Pharmacocinétique va doser la molécule par des méthodes très modernes, et suivre sa cinétique dans les tissus afin de comprendre sa durée d’action, son dosage et ainsi de faire une sélection définitive en fonction de ces paramètres de pharmacocinétique.

En effet c’est un processus complexe, le grand avantage de notre centre de recherche est que les équipes sont petites. Il y a une forte interaction entre elles et ainsi les programmes sont flexibles et peuvent être modifiés aisément.

Nous avons repris ce centre en 2001 et depuis, nous avons, mes collaborateurs et moi-même, construit un outil remarquable (et assez reconnu par les résultats obtenus) qui se compare en efficacité à des centres comportant des centaines de chercheurs.

Je suis très fier de cette réussite et j’espère que cela va contribuer à l’amélioration de la santé publique et à la réussite de Bioprojet.